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    Interview : Emmanuel Lassalle, Marcheur de Grand Fond vegan

    Interview : Emmanuel Lassalle, Marcheur de Grand Fond vegan
    28 décembre 2014 N.
    In Interviews

    Emmanuel Lassalle est vegan et jusque là, tout est normal me direz-vous (quoique rare en France tout de même) ! Mais Emmanuel est vegan ET marcheur de Grand Fond : en juin 2014, il est arrivé 2e du championnat du monde de Marche athlétique de Grand Fond, en parcourant 440 km en 52h56… Même en courant, on est loin du compte… Nous avons souhaité poser quelques questions à ce sportif vosgien qui allie performances et véganisme. Rencontre.

    Parlez-nous de vous : depuis quand êtes-vous sportif de haut niveau et qu’est-ce qui vous a fait choisir la Marche de Grand Fond ?

    J’ai toujours fait pas mal de sport, je viens d’une famille de sportifs. J’ai longtemps pratiqué le foot et la boxe américaine, mais mon plaisir a toujours été les longs efforts d’endurance, alors j’ai également essayé le triathlon, dont l’ambiance ne m’a pas plu à l’époque. Puis mes études ont pris le dessus avec une vie étudiante riche en excès qui m’ont fait perdre toute relation « normale »avec mon corps…

    J’ai commencé à marcher en 2009, alors que j’essayais péniblement de courir de nouveau pour me refaire une santé. J’ai découvert cette discipline, la marche athlétique, par hasard, car le club d’athlé d’Amiens, d’où je viens, compte beaucoup d’internationaux sur 20 et 50 km. Ce fut le coup de foudre. Marcher est un effort en douceur, et m’a permis de remettre mon corps sur les rails. J’ai commencé par les distances « de vitesse », du 5 au 50 km, mais la découverte du Grand Fond (épreuves de 24 h et plus) fut une révélation. J’y ai donc fait mes premiers pas fin 2011 pour arriver en 2013 à me qualifier pour mes premiers mondiaux (440 km entre Paris et Colmar) où je termine 4eme, et Vice-champion du monde cette année.

    emmanuel-lassalle

    Vous avez une trentaine d’années, depuis combien de temps êtes-vous vegan et d’où est venue cette décision ?

    Je me suis intéressé au végétarisme en 2005, un peu en dilettante, mais toujours sensible au sujet. Je n’ai pas tardé à le devenir complètement. Devenir vegan était pour moi une évolution logique, pour être en accord avec ma démarche de vie qui est de respecter le vivant sous toutes ses formes, mais sans extrémisme. J’ai sauté le pas en aout 2013. Il s’agit aussi d’une démarche de santé bien sûr. Mais attention, je suis suivi par un nutritionniste, car le véganisme de Monsieur-tout-le-monde ne couvre évidemment pas les besoins d’un sportif de haut niveau qui grille 4000 kcal par jour et une quantité importante de nutriments. C’est le principal problème et il est inévitable à ce niveau là. Sans remettre en cause mon approche alimentaire (une première), il m’a aidé à varier mes apports, à dépister des carences, il a réussi à me faire prendre du poids et à résoudre l’équation « véganisme et sport de haut niveau ».

    Vous vivez dans les Vosges, est-il facile de manger vegan dans cette région ? Trouvez-vous facilement des restaurants vegan friendly ?

    Il y a un restaurant sympa à Epinal, Sens et découvertes, qui fait du bio et qui s’adapte à tous, je l’aime beaucoup. A part cela, c’est vache maigre… Je laisse mes enfants faire leur choix quant à leur alimentation, et si je les emmène au resto, je rapplique avec ce qu’il faut dans mon sac pour me commander que ce dont j’ai besoin et le compléter. Ça passe très bien quand on explique sans crier… Toujours avoir un bloc de tofu dans le sac ;).

    Il y a très peu d’athlètes vegan en France si l’on compare avec l’Angleterre ou les États-Unis, pensez-vous qu’il y ait une raison particulière ? Un manque d’informations ?

    Je serai critique mais tant pis. Je pense que c’est lié à la mentalité française d’abord : on ne va pas éradiquer comme cela le mythe de la viande pour les muscles et le reste, soyons lucide. De l’info oui, mais sans démagogie. Je reproche aux vegans d’une manière générale (mais c’est d’après mon expérience) de ne pas informer sans aller « au combat » ! Combien de fois ai-je dit « je suis vegan comme toi, mais je n’ai pas envie de t’écouter, tu es trop agressif. » Des idiots et des préjugés, on en aura tout le temps… ne leur donnons pas raison !

    Pour le coté sportif, c’est pareil : on me dit souvent qu’avec mon gabarit (1m78 pour 59kg) je ne peux pas être vegan sans tourner à autre chose… des vegans me l’ont dit ! Mais je ne rencontre cela qu’avec les Français bizarrement… après les mondiaux, on m’a posé une tonne de questions sur mon alimentation en course notamment, j’ai pris cela pour de l’intérêt au départ, avant de me rendre compte que tous ces gens cherchaient la faille dans mon veganisme.

    Alors même au sein de la communauté vegan, un sportif de haut niveau (hors culturistes qui peuvent être vegan : beaucoup ne tournent qu’avec des trucs en poudre et en gélules…facile… et je parle pour en connaître quelques-uns) doit se justifier. C’est dommage, car cela me fait dire que la mentalité en France doit évoluer. La France a beaucoup de retard…

    emmanuel-lassalle-1

    Chez Veggiebulle, on tourne aux barres protéinées Vega et aux protéines Sun Warrior. Et vous, quelles sont vos préférences en la matière ?

    Le fait maison ! Je suis professionnel depuis peu, mais je n’ai pas de partenaire en nutrition sportive (même si le site végé-sport.com m’a aidé un peu et je les en remercie) et il faut réduire les coûts. Je passe donc beaucoup de temps en cuisine.

    Sur des épreuves comme les miennes, on ne peut pas tourner uniquement aux gels et aux barres, alors je fais du riz au lait de soja, des gels maison, purée-tofu, des barres, des soupes et des sandwiches pour ne pas saturer du sucré notamment la nuit. Le plus important c’est la variété.

    Là encore, mon nutritionniste est d’une grande aide ! Et je remercie SOY pour leur soutien, car ils me fournissent une bonne partie de mon alimentation « classique » sur mes courses tout au long de la saison. Et puis une briquette de lait de soja chocolat après l’entrainement, que du bonheur !

    Enfin, vous semblez inspiré par la culture maorie, une raison particulière à cela ?

    J’aime l’idée que nous appartenons à la terre et non l’inverse. Je m’efforce à mon petit niveau d’appliquer cela le plus possible…

    Merci beaucoup, Emmanuel, d’avoir répondu à nos questions. On peut vous suivre sur votre site internet : http://emmanuellassalle.jimdo.com/ et votre page Facebook : https://www.facebook.com/EmmanuelLassalleMarcheurDeGrandFond

     

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